Disneyland Paris : la grève va-t-elle continuer cet été ?
Quel est état actuel de la contestation sociale à Disneyland Paris, les revendications des salariés et les perspectives à venir. Analyse de la mobilisation, des négociations et des enjeux pour le parc d’attractions.
Où en est la contestation sociale à Disneyland Paris ?
Depuis le mois de mars, Disneyland Paris à Chessy en Seine-et-Marne a été le théâtre de manifestations inédites et historiques, avec des milliers de salariés réclamant des améliorations salariales et la fin des horaires adaptés.
Cependant, après plusieurs mobilisations, le mouvement de grève semble marquer le pas, laissant planer le doute sur l’avenir de la contestation sociale dans le parc d’attractions. Néanmoins, une reprise du mouvement est envisagée pour le mois de septembre. Aucune mobilisation ne serait prévue cet été, ni en juillet ni en août, selon nos informations.
Mobilisation en baisse et pause estivale
Les premières mobilisations ont rassemblé plus d’un millier de salariés défilant dans les allées des parcs d’attractions pour exprimer leurs revendications. Cependant, après six manifestations, le nombre de participants a considérablement diminué. La dernière mobilisation, qui a eu lieu le 19 juin, n’a réuni que 300 salariés, marquant ainsi un essoufflement du mouvement.
Le 26 juin, les syndicats UNSA et CGT, initiateurs de la grève, ont été reçus par la direction, selon nos confrères Actu. Bien qu’aucune mesure concrète n’ait été obtenue lors de cette rencontre, les deux syndicats ont annoncé qu’il n’y aurait pas de nouvel appel à la grève. Ils ont justifié cette décision en expliquant que de nombreux salariés étaient déjà en vacances et que des travailleurs temporaires seraient mobilisés pour pallier leur absence. Les syndicats ont également évoqué la conjoncture sociale actuelle et leur volonté d’éviter tout débordement lors des manifestations.
Attente des négociations annuelles
Les syndicats restent néanmoins attentifs aux prochaines négociations annuelles obligatoires (NAO) qui doivent débuter à la fin du mois d’août. Ils estiment que l’issue de ces négociations déterminera la suite du mouvement de grève. Ralayé par Actu, David Charpentier, représentant du syndicat minoritaire SIT 77, souligne que la direction a fait des promesses et a modifié son discours, mais il reste à voir si ces messages seront réellement pris en compte.
Les revendications des salariés de Disneyland Paris varient selon les syndicats, mais certaines demandes reviennent fréquemment. Parmi elles, on retrouve la revalorisation des salaires, l’arrêt des horaires de travail dits « choisis » et « adaptés », la revalorisation des indemnités kilométriques, la prime d’ancienneté et le paiement double du travail le dimanche. Ces demandes reflètent les préoccupations des salariés quant à leurs conditions de travail et à leur rémunération.
Perspectives de la contestation
Les syndicats se préparent à une rentrée sociale intense pour maintenir la pression sur la direction. Ils encouragent les salariés à rester mobilisés et estiment que leur mouvement a déjà permis de sensibiliser la direction aux difficultés financières des salariés dans le contexte actuel d’inflation. Malgré une certaine méfiance à l’égard des promesses de la direction, les syndicats considèrent que les salariés ont été entendus et que des avancées sont possibles.
La rentrée est également un moment important pour Disneyland Paris, avec la préparation de l’événement Halloween, qui constitue un temps fort de l’année pour le parc d’attractions. La contestation sociale et les négociations en cours pourraient donc avoir un impact significatif sur le déroulement de cet événement.
Crédit image de tête : UNSAA
