C’est officiel, Bob Iger sera à la tête de Disney jusqu’en 2026

Bob Iger, figure emblématique de Disney, prolonge son mandat de PDG jusqu’en 2026 malgré une conjoncture économique difficile et des défis importants à relever pour l’entreprise.

Prolongation du mandat de Bob Iger : un engagement malgré un contexte tendu

Un bouleversement s’opère au sein de la Walt Disney Company. Bob Iger, le PDG emblématique, a confirmé son mandat jusqu’en 2026, repoussant une fois de plus sa retraite prévue initialement en 2024. L’information, relayée par nos confrères du New York Times, est venue surprendre plus d’un observateur. Cette décision intervient dans un contexte de difficultés économiques et de questions concernant l’avenir des studios de cinéma et des parcs à thèmes de la compagnie.

Un retour inattendu sur le devant de la scène

Pour comprendre l’importance de cet événement, rappelons brièvement le parcours de Bob Iger au sein de Disney. Ayant pris la tête de l’entreprise en 2005, il avait choisi de se retirer en 2021, passant le flambeau à Bob Chapek, un ancien dirigeant du parc à thème. Cependant, face à des difficultés imprévues, Iger a été rappelé aux commandes en novembre dernier, après le renvoi de Chapek.

Une position maintenue malgré les obstacles

C’est dans un climat économique délicat que Bob Iger réaffirme son leadership. La Walt Disney Company fait face à de nombreux défis. La viabilité de ses studios de cinéma et de ses parcs à thème est régulièrement remise en question. Ses actions ont chuté de 54% par rapport à leur apogée de mars 2021, stagnent à environ 90 dollars et ont connu une baisse de 3% par rapport à l’année précédente. De plus, Disney+ a perdu des abonnés, et l’ensemble du secteur du streaming n’a pas encore atteint la rentabilité, avec une perte de près de 2 milliards de dollars depuis le début de l’année fiscale.

Une stratégie orientée vers l’avenir

Malgré ce contexte défavorable, Bob Iger reste déterminé à assurer la prospérité future de Disney. Depuis son retour, il a mis en œuvre des mesures d’austérité drastiques, éliminant 7 000 emplois, y compris chez Pixar et ESPN, et réduisant les coûts de l’entreprise de 5,5 milliards de dollars. Il a également remporté une bataille par procuration avec l’investisseur activiste Nelson Peltz sur la question de la planification de la succession au sein de Disney.

L’incertitude de la succession

Au-delà de ces défis immédiats, la question de la succession de Bob Iger reste en suspens. Malgré une recherche intensive de candidats au sein et en dehors de l’entreprise, aucun successeur n’a encore été identifié. Plusieurs noms circulent, notamment ceux de Dana Walden, co-présidente de Disney Entertainment, Alan Bergman, son homologue, et Josh D’Amaro, président de Disney Parks, Experiences and Products.

Un contexte complexe à gérer

Il est à noter que l’extension du mandat de Bob Iger intervient également dans un contexte de tensions croissantes avec le gouverneur de la Floride, Ron DeSantis. Ce dernier a critiqué l’entreprise pour son contrôle sur les services gouvernementaux à Disney World, la plus grande propriété de l’entreprise, ce qui a entraîné une série de procès. Par ailleurs, les relations entre les studios et SAG-AFTRA, le syndicat qui représente environ 160 000 acteurs, sont tendues et pourraient déboucher sur une grève.

Un défi à relever

Malgré les nombreux obstacles, Bob Iger reste confiant quant à l’avenir de Disney. Bien qu’il ait reconnu les défis auxquels l’entreprise est confrontée, il reste déterminé à voir sa transformation jusqu’à son terme. Ainsi, nous pouvons nous attendre à de nombreux développements dans les années à venir, alors que Disney cherche à naviguer dans cet environnement économique et industriel complexe.

Crédit image de tête : nagi usano / Flickr